Petit tour d'horizon et dégustations des vins issus du terroir catalan. Découvrez régulièrement de nouveaux vins, des conseils pratiques de dégustation accompagnés d'idées d'accords mets et vins.

jeudi 23 octobre 2014

Par Elise, Collioure rouge 2009

Si Collioure retient l'attention avant tout de par son patrimoine architectural unique sur la Méditerranée. Collioure, la côte libre, c'est également une appellation unique d'un vignoble perché au-dessus de la mer, terroir traversé d'une veine de schiste brun qui sublime ces cépages locaux qui sont le grenache ou encore le mourvèdre. 
Pierre Gaillard, célèbre vigneron de Côte-Rotie est tombé amoureux de ce panorama unique, offrant un terroir riche, et à la fois raffiné. En 2002, il a franchi le Rubicon en achetant des vignes dans cette région.
Aujourd'hui c'est sa fille Elise qui a repris les vignes du domaines, nous offrant une diversité de vins, à la fois raffinés et avec beaucoup de caractère.

Ce soir, j'ai décidé de passer à la dégustation l'un des mono-cépage du domaine destiné à Elise en me penchant sur son 100% mourvèdre dont la typicité nous a vraiment enchantée au magasin.



Alors que les millésimes 2009 se font de plus en plus rares de par la qualité que le climat a apporté sur les vignobles français. Nous sommes surpris de retrouver bel et bien un 100% mourvèdre de 2009.

La robe est d'un grenat magnifique, d'une belle intensité. Sur la photo, on peut s'apercevoir quelques minutes encore après le service, le jambage qui reste présent sur la paroi du verre. Cela ne faisant qu'accentuer mon désir de pouvoir enfin goûter ce vin... Telle une proposition alléchante, je passe donc au nez.

Bel équilibre avec des notes de fruits noirs confits très gourmandes. On aime ces notes de mûres, de cerises bigarreaux sur un fond très légèrement épicé, qui nous mettent en appétit. On note également une certaine évolution... Rien de très surprenant quant on sait que ce vin est un 2009.

En bouche, le vin est très agréable. Alors que le mourvèdre peut parfois prendre le dessus aromatiquement, on note qu'ici les tanins et l'alcool sont très bien fondus ce qui offre un vin très raffiné avec une ampleur remarquable en bouche. L'attaque en bouche est franche, mais également très souple avec une belle acidité. On retrouvera ces mêmes notes de fruits noirs gourmandes qui étaient déjà présentes au nez, mais ce puissant mouvèdre offrira de son plus beau parti avec des notes finement cacaotées, ainsi que de griottes au kirsch suivies d'une finale sur des épices douces. Ici, rien à voir avec ces mourvèdres qui ont tendances à être trop puissants, voir parfois trop "masculins", nous sommes face à un vin des plus raffinés et qui sait à la fois rester généreux. Belle évolution, ce vin est en effet dans la fleur de l'âge et prêt à être dégusté.

Je salive à l'idée de pouvoir servir ce vin sur une simple cote de bœuf à l'os légèrement grillée et poivrée, ou pour aller plus loin, et comme c'est d'actualité, accompagnée d'une sauce aux cèpes. Autrement sur une daube à la provençale pour révéler tous les arômes du fruit de ce vin. Bref, je me dois de vous quitter dans les plus brefs délais, car moi... J'AI UNE FAIM DE LOUP après cette dégustation. (ça promet pour la suite)

Ce vin sera bientôt disponible à la vente aux vins d'auteurs à Collioure, n'hésitez pas à venir me (nous) saluer. :)

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